affiche film

© Paramount Pictures France

BEUR SUR LA VILLE


un film de Djamel Bensalah

avec : Booder, Issa Doumbia, Steve Tran, Sandrine Kiberlain…

Jusque là, Khalid Belkacem avait tout raté : son BEPC, son code de la route, son BAFA, et même son BCG. Il ne s'attendait pas à devenir le premier « discriminé positif » de la police. Mais comme dit sa mère : "C'est ça, la France ! Elle donne sa chance à tout le monde !"...


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Photo film

Police académie

Enfant des cités ayant fait son chemin dans le monde impitoyable du cinéma, Djamel Bensalah s’est toujours fait le porte-parole des oubliés du septième art, ainsi qu’un chantre de l’échange et du métissage entre milieux sociaux. Une approche que l’on pourrait aisément qualifier de populiste, même si bien heureusement la sincérité du bonhomme et son évidente envie de cinéma permet d’éviter ce raccourci facile. Mais là où "Le Ciel, les oiseaux et ta mère" ou le récent "Neuilly sa mère !" se paraient d’un réalisme bienvenue, son dernier effort ose le mélange des genres, avec un peu moins de bonheur.

En s’appropriant les codes du polar et de la comédie burlesque, créant de ce fait un univers fictif utile à la métaphore, Djamel Bensalah se permet avec culot une approche de l’Islam et des problèmes de banlieue qui fait mouche. Se jouant des clichés, dans la caractérisation de ses personnages et l’utilisation de décors naturels réalistes (le film a été tourné dans le 93), "Beur sur la ville" gagne en intelligence ce qu’il perd en comique. Et c’est là que le bas blesse, car on ne se marre jamais vraiment, la faute à un rythme pas toujours bien géré et au grand écart trop évident entre l’ambition d’origine (parler avec légèreté de sujets graves) et le résultat sur l’écran : trop de thématiques, certes intéressantes, mais toutes survolées.

Reste que malgré ses défauts évidents, le film évite le ratage complet, principalement grâce à son incroyable casting. De Booder (surprenant, même si jamais drôle) à Josiane Balasko (géniale), en passant par l’hilarante Valérie Lemercier (ne clignez pas des yeux, vous pourriez la rater) et l’inattendu Yves Rénier, tous semblent se régaler. Et si on regrettera un Gérard Jugnot une nouvelle fois en mode « flic franchouillard », c’est certainement l’apparition magique du grand Jean-Claude Van Damme qui vous fera le plus sourire : c’est pas tous les jours qu’une icône du cinéma d’action peut interpréter un ninja en burqa !

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