© The Walt Disney Company France
Belle se sent à l'étroit dans son petit village français. Elle prend soin de son père, horloger, se fait courtiser lourdement par Gaston, le plus bel homme du village, et se réfugie régulièrement dans les livres. Mais un beau jour, alors qu'il s'est perdu en forêt, son père se retrouve aux pieds d'un étrange château, pris dans la neige. Se réfugiant à l'intérieur, il se retrouve face à des phénomènes qui le dépassent, et s'enfuyant, lorsqu'il décide de cueillir une rose pour la ramener à sa fille, il est fait prisonnier par une imposante bête...
Les fans du dessin animé (Noël 1991 aux USA, Noël 1992 en France) ne devraient pas être trop déçus par cette adaptation du classique de Walt Disney. D'abord parce que la direction artistique et le effets spéciaux sont à la hauteur du défit de cette nouvelle version du conte de Gabrielle-Suzanne de Villeneuve (après Cocteau et récemment Christophe Gans), certes édulcorée, mais chantée, qui fait la part belle à des objets qui parlent (une horloge, un chandelier, une armoire, un clavecin, une théière...). L'architecture du château est particulièrement torturée et même les scènes dans la forêt enneigée sont un régal d'ambiance entre réalisme et fantastique.
Toutes les chansons du film original sont au rendez-vous, réorchestrées et réinterprétées pour l'occasion, avec en prime deux bonus issus de la comédie musicale, ainsi qu'une nouvelle chanson de Céline Dion au générique de fin. Il faut dire que la québecoise avait décroché l'Oscar pour son interprétation de Beauty and the beast début 1992. Blockbuster assuré de ces vacances de Pâques, "La Belle et la Bête" souffre cependant d'un petit manque de rythme dans certaines scènes (la présentation du village, avec la chanson Belle par exemple), compensé par des scènes d'action maîtrisées ou de plus grande ampleur que dans le dessin animé, comme l'attaque du château.
Un des plaisirs du film consiste (pour ceux qui le verront en VO – ce qui est fortement recommandé) à s'amuser à reconnaître les acteurs ou actrices illustres qui se cachent derrières les différents objets animés. Fonctionnant toujours à merveille, les chansons signées Alan Menken et Howard Ashman (aidé par Tim Rice pour les nouvelles), auteurs du score de "Aladdin" et "La Petite Sirène", sont toujours aussi efficace, et celle portant le titre du film constitue bien le point d'orgue escompté. Une réussite, dont on peut certes questionner l'utilité, mais qui tout juste casser la baraque.
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