affiche film

© Océan Films

BELLE DU SEIGNEUR


un film de Glenio Bonder

avec : Jonathan Rhys Meyers, Natalia Vodianova, Marianne Faithfull, Ed Stoppard, Jack Lang

Solal, diplomate à la Société des Nations, est un séducteur invétéré. Pourtant, il tombe sous le charme d'Ariane, une jeune aristocrate, au premier regard. Bien qu'elle soit mariée à un de ses collaborateurs, il parvient à la conquérir. Une passion dévorante et destructrice se met alors en place entre les deux amants...


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Photo film

Une adaptation un peu plate

"Belle du seigneur", c'est avant tout le film d'une vie, celle de son réalisateur : Glenio Bonder. Ce diplomate brésilien passionné de cinéma a voué son existence à la création de ce long-métrage. Fan absolu de l'œuvre d'Albert Cohen, c'est avec entêtement et détermination qu'il a permis à ce projet de voir le jour, même si il n'aura jamais vu le résultat final, une maladie l'ayant emporté durant la phase de post-production. Malgré tout, "Belle du Seigneur" a pu être terminé, rendant ainsi hommage à ces deux hommes liés par cette histoire.

Malheureusement, le film souffre d'un problème récurrent aux adaptations d'œuvres littéraires : le manque de profondeur. Bien sur, il est difficile de revenir sur 900 pages en 1h40, mais le réalisateur a justement voulu trop en montrer. Le métrage aborde ainsi de nombreuses problématiques, telles que la différence entre amour et passion, l'idéalisation que fait le personnage de Jonathan Rhys Meyers (qu'on a pu voir dans "Match Point") de ce qu'est la vie de couple ou encore la réflexion sur la beauté, mais sans vraiment creuser ces différents sujets. On ressort donc frustré de toutes ces questions restées sans réponses.

De plus, vient s'ajouter le jeu sans émotion et pas toujours juste de Natalia Vodianova (vue dans "Le Choc des Titans", mais qui est surtout connu pour être l'égérie de grandes marques de vêtements). Bien que Jonathan Rhys Meyers campe un Solal vraiment touchant par ses peurs et sa folie amoureuse, il ne parvient pas à rattraper le manque de crédibilité d'une Ariane qui ne fait qu'incarner un certain idéal de beauté. Au final, on peut donc dire que malgré la bonne volonté du réalisateur et les thèmes intéressants abordés dans ce film, la lecture du livre d'Albert Cohen semble un meilleur choix pour avoir une réflexion plus complète sur ces questions d'amour.

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