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En simultané, la première année de vie de quatre bébés nés aux quatre coins du monde : Namibie, Mongolie, Japon, États-Unis...
Le film s'ouvre sur une scène en Namibie, avec le mimétisme d'un enfant par rapport à un autre, légèrement plus grand, finissant en chamaillerie pour une bouteille en plastique. Puis le réalisateur nous propose un retour quelques mois en arrière, avant la naissance de celui-ci. Histoire de mettre en parallèle l'évolution de ce dernier, avec trois autres issus de trois pays fort différents, dans leur niveau de salubrité, de confort et de modernité. Il introduit ainsi les naissances de Ponijao en Namibie, de Bayarjargal en Mongolie, de Mari au Japon et de Hattie aux États-Unis. Et de suivre leur première année dans ce monde, ceci dans un désordre quasiment total.
Car ce que l'on peut reprocher à ce documentaire produit par Alain Chabat, c’est son absence de réelle structure. Il est en effet difficile de déceler de ce montage un peu fainéant, des thématiques ou même des éléments probants de comparaison. Hormis la découverte des animaux, notamment chats, chiens ou fourmis, avec les gestes brusques, peu contrôlés des bébés, celle du pouvoir des plus grands, seuls ressortent les moments où le metteur en scène met face à face les premières escapades à quatre pattes, la volonté de mettre ses mains partout, le tout se terminant logiquement par les premiers pas de chacun, vus un peu sous tous les angles.
Accompagnées par la musique de Bruno Coulais, on découvrira bien entendu quelques petites choses. L'apprentissage de l'utilisation des pleurs pour attirer l'attention, l'utilisation de la musique et de la danse pour relaxer un bébé encore dans son ventre, l'utilisation en Mongolie d'un morceau de graisse avec une allumette pour faire office de tétine, ou l'absence de couches en Namibie, où on utilise le genou de la mère pour torcher le gamin, genou nettoyé ensuite à l'aide d'un épis de maïs. Ainsi, les grandes étendues sauvages de Mongolie, avec une vie toutes fenêtres ouvertes, animaux dans la maison, s'opposent à la promiscuité et à l'omniprésence de la terre en Afrique, ou à l'aspect ouaté de la maison américaine. Mais tout cela nous apprend bien peu de choses et fait que « Bébés » s'apparente à un documentaire paresseux, fait surtout de belles images visant à faire sourire les mamans ou papas gâteaux.
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