affiche film

BEAUFORT


un film de Joseph Cedar

avec : Alon Abutbul, Eli Eltonyo...

Les derniers jours qui ont précédé l'abandon d'une place fortifiée ancestrale située au Liban, Beaufort, occupée par Tsahal de 1982 à 2000...


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Photo film

Un conflit, toujours absurde

Malgré un discours sous-jacent sur l'absurdité de la guerre, le scripte de 'Beaufort' mettant en avant les attentes interminables, les décisions irresponsables pour la survie des hommes et la ridicule facilité des solutions de protections à base de béton (référence directe au mur récemment mis en place pour protéger les colonies juives des incursions et agressions palestiniennes), le film ne décolle jamais véritablement, agaçant par ses côtés répétitifs. Mais c'est peut être là que l'intention du réalisateur trouve son résultat. A force de bombardements, rythmant la vie des soldats, le spectateur est lui aussi mis dans un état d'attente, pilloné par un ennemi invisible, tout juste perceptible au travers d'anonymes missilles dont on perçoit le rituel du sifflement et l'annonce de l'impact par haut parleur.

Mais 'Beaufort' s'avére tout de maême long et poussif dans sa démonstration. Certes, ces morts symbolisés par une plaque de métal indissociable du fort, sont emblématiques de ces 18 ans pour rien, mais d'autres, comme Amos Gitai, ont déjà illustré le propos de manière bien plus efficace et traumatisante. L'ambiance est pesante, mais malgré des acteurs impeccables, entre doutes et engagement aveugle pour certains, le film s'enlise irrémédiablement, échouant à provoquer le moindre attachement pour les personnages et donc la moindre émotion. Mis d'emblée face à la peur, avec l'explosion d'une mine et la disparition d'un des acteurs principaux, le spectateur ne peut que se raccrocher qu'à une mise en scène faite de plans efficaces, utilisant couloirs, tranchées et belvédères à bon escient, et qui a valu à Joseph Cedar le prix de la mise en scène au dernier Festival de Berlin.

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