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Un homme mûr partage sa vie entre sa jeune maîtresse et sa femme. Il se demande s’il doit se rendre à la police pour un meurtre qu’il a commis…
Avec une scène d’ouverture choc, couverte d’une musique saturée, où la jeune femme pratique une fellation en gros plan, sur son homme presque inerte, et subit une véritable révélation, symbolisée par l’ouverture de ses yeux, Bataille dans le ciel donne le ton. Carlos Reygadas enchaîne les scènes crues, mais poétiques, n’hésitant pas à montrer la sexualité des personnes âgées, aux corps déformés et aux formes plus que généreuses, qu’on pourrait qualifier de physionomies peu flatteuses.
Malgré un rude aspect visuel, non dénué d’esthétique, il réussi à faire ressentir une certaine complicité dans ce couple de gangsters, sortes de tueurs arrivés au bout du chemin. Il provoque d’ailleurs l’émotion, avec des adieux amoureux, étrangement troublants et écœurants à la fois. Le rythme extrêmement lent en déroutera certainement plus d’un, mais si le film déplait, il a au moins l’intérêt de provoquer quelques émotions vives.
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