affiche film

© EuropaCorp Distribution

BANLIEUE 13 : ULTIMATUM


un film de Patrick Alessandrin

avec : Cyril Raffarelli, David Belle, Daniel Duval, Philipe Torreton, Piere-Marie Mosconi, Elodie Yung, MC Jean Gab'1, James Deano, La Fouine, Laurent Gérard…

Trois ans après les évènements du premier opus, rien n’a changé malgré les promesses. La banlieue 13 est toujours une zone de non droit, enclavée aux abords de Paris, où règne anarchie, corruption et trafics en tous genres. Leito et Damien se retrouvent pour déjouer un complot gouvernemental visant les tours de la fameuse Banlieue 13…


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Photo film

Un Plan Banlieue à prendre au 18ème degré

Et revoilà une production EuropaCorp agrémentée d'action à outrance et d'un scénario tenant sur un ticket de métro plié en quatre. Ici, on ne s’embarrasse surtout pas avec la cohérence et la crédibilité des faits car on est en plein dans le film bourrin et régressif. Ce genre de considérations, comme on le sait tous, nuit gravement aux cascades spectaculaires et aux bastons à dix contre un, à mains nues, contre une vingtaine de UZI en mode rafale…

Ca commence par un générique présentant la banlieue 13 façon "Cité de Dieu" mais en dix fois plus clippée. La production a même engagé plusieurs rappeurs français pour jouer les rôles des caïds. C’est toujours un petit plus pour attirer la cible dans les salles (chez Besson, on a le sens du marketing). Ensuite, c'est vingt minutes de bagarres rappelant les jeux vidéo "Tekken" ou "Mortal Kombat" avec des replays au ralenti pour admirer les coups de grâce. A ce stade, "l’intrigue" n'a même pas encore commencé, cette séquence n'ayant aucun rapport avec l'histoire qui suivra. Il s'agit juste de trente minutes de lavage de cerveau avant la lobotomisation.

C'est ensuite que le film devient légèrement plus intéressant et où EuropaCorp étonne en abandonnant leur habituel scénario de "mec costaud défendant et/ou délivrant la jeune fille des méchants en pétant la gueule à tout le monde" comme pour le premier "Banlieue 13" ou encore "Hitman", "Le Transporteur", "Danny The Dog", etc. Dans cet opus, l'Etat veut toujours faire sauter la banlieue mais cette fois-ci, au lieu de s'infiltrer à l'intérieur de ses remparts pour déjouer le complot, les protagonistes pénètrent dans le palais de l'Elysée à grands renforts de Yamakazis. Ca tabasse, ça tabasse encore, et lorsque ça tabasse plus, c'est truffé de répliques tellement affligeantes qu'elles en frisent le cultissime.

Alors, si le film esquisse bien une critique sur la ghettoïsation des banlieues en cherchant bien, mieux vaut ne pas chercher à prendre ce film au delà du dix-huitième degré pour ne pas s'indigner devant ce nanar assumé (du moins, on peut le supposer…). Il s'agit d'ailleurs là de la seule qualité de cet opus. Il ne se prend pas au sérieux et en extrapolant, on pourrait presque ainsi le rapprocher de "New York 1997". Le film parfait pour se vider la tête que l'on regarde sur Virgin 17 ou RTL9 un après midi de jour férié pluvieux.

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