©Gaumont Columbia Tristar Films
Dans un grand magasin, durant la période des fêtes, un père noël professionnel a bien du mal à contenir son aigreur face aux enfants. Il faut dire qu'il a bu et qu'il est là pour commettre un casse, à l'aide de son fidèle associé, un nain, qui forcément, joue les elfes…
Terry Zwigoff s'était fait remarquer il y a quelques années avec Ghost World, l'histoire de deux adolescentes à part qui rencontraient un parfait looser devenu leur modèle. Ses personnages sont donc traditionnellement des perdants, souvent pathétiques mais si profondément humains et attendrissants. Et ce mauvais père noël cadre bien dans cet univers décalé, n'aspirant qu'à boire, baiser ses admiratrices en costume, et claquer son pognon sous le ciel bleu de Floride.
Tout un horizon de néant pour cet homme aigri, qui passe toute sa haine dans un semblant de rapport aux enfants, où il déglutit insultes et blagues idiotes, le tout doublé d'un comportement odieux qu'on a tous rêvé d'avoir. La bonne idée du scénario coécrit avec les frères Coen, est d'avoir confronté ce bad santa à un gamin un rien attardé, rejeté par ceux de son âge, qui va trouver en lui un ami et un modèle, au point, inconscient, de lui ouvrir les portes de sa maison. Le film devient alors proprement jubilatoire. On en espérait pas tant.
Cinémas lyonnais
Cinémas du Rhône
Festivals lyonnais