© Tadrart Films
Lorsque son beau fils doit se faire opérer, sa fille étant obligée de l'accompagner, Baboussia est obligée d'aller vivre quelques temps chez sa sœur. Mais lorsque la sœur se casse le col du fémur, elle ne trouve personne pour la recueillir, chacun ayant une bonne raison pour la rejeter…
Ce film coproduit par la France, est clairement sécable en deux parties. Après une première période où Baboussia est accueillie bras ouverts par sa sœur, son neveu alcoolique et la voisine bienveillante, le film bascule dans les symboles d'ingratitude, et la critique de l'évolution de la société en Russe. Entre l'emprise du travail, la cupidité des nouveaux russes, l'alcoolisme et la pauvreté latente, c'est en effet tout un système, ou sa dérégulation qui sont critiqués. L'individualisme gagne du terrain de manière évidente face aux valeurs familiales.
Au milieu de la tourmente, il y a le visage buriné, marqué par le temps et par les épreuves de la formidable Nina Choubina. Toute en économie, la comédienne fait passer les regrets du passé, les souffrances, la volonté de dignité de cette formidable grand-mère au travers du regard et d'un minimum d'expressions du visage. On retiendra longtemps cette silhouette trapue dans la neige, qui a toujours su aider son prochain, sa famille, et à qui personne sauf peut être les plus démunis, ne tendra la main. Emouvant.
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