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Une écolière rentre chez elle et est retrouvée plus tard errant sur la route. Une femme récupère son mari disparu pendant quelques jours, et découvre qu’il a soudainement changé de personnalité et est devenu tendre et attentionné...
Le réalisateur japonais Kiyoshi Kurosawa a présenté au dernier Festival de Cannes un film tout à fait adéquat pour la section Un certain regard. Démarrant initialement à la manière d’un de ces thrillers mystérieux dont il a le secret, mâtiné de fantastique, "Avant que nous disparaissions" vire rapidement au récit d'invasion extra-terrestre, dans lequel les créatures volent des "concepts" aux êtres humains (la famille, le travail...), ces derniers oubliant alors leur signification.
Une fois passée la surprise du début, le film s'avère malheureusement souvent trop bavard et explicatif dans sa première heure, avant de trouver un second souffle dans la deuxième, lorsque l'action se fait plus prégnante. La bonne idée est d’avoir séparé l’intrigue en deux parcours parallèles, chaque duo de personnages étant à la poursuite de l'autre et ne parvenant que tardivement à se rejoindre. Le suspense reprend ainsi le dessous, malgré quelques scènes pas forcément utiles (celle où le personnage essaye d’avertir les gens du danger…) ou comme quelques mitraillages pas forcément tous crédibles.
Quelques scènes surprenantes ou choc viennent cependant ponctuer le récit, confirmant que Kurosawa explore de nouvelles pistes narratives, tout en ne parvenant pas forcément à les rendre passionnantes. Malgré une idée de départ qui permet de semer le doute progressivement sur la nature des personnages alentour, cette invasion annoncée (on pense forcément à "Body Snatchers") ne tient pas toutes ses promesses en terme de tension. Dommage.
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