Quand la passion de la danse l'emporte sur le cinéma

Après s'être essayé comme acteur devant la caméra de son père, Nils Tavernier s'est surtout tourné vers les courts-métrages et les documentaires. Il signe avec Aurore son premier long métrage, et ce sur un sujet qui le passionne : la danse.

Justaucorps, chaussons de danse, pointes, mais aussi costumes d'époque, château, cour, … tout est là. L'abondance de détails liés à la danse et rappelant le conte de fée est cependant peut-être trop encombrante. On sent la préoccupation permanente du réalisateur dans la recherche des décors, la précision des couleurs, des costumes et le souci de l'esthétisme dans les moindres détails.

Aurore est une jeune fille rêveuse, qui vit d'amour et d'eau fraîche, et pour laquelle tout passe par la danse. Dans sa chambre, dans le parc du château, au bord d'une rivière, et même dans les nuages, elle ne cesse de danser. Le film est construit autour de ce personnage, de ses rêves, et il en pâtit un peu. On se sent plus proche des danseurs que des acteurs. Et l'émotion vient non pas du jeu des acteurs ou de la trame du film, mais des chorégraphies.

Un peu dommage donc pour un premier film sur lequel Nils Tavernier a travaillé 7 ans. Sa passion pour la danse a pris le dessus et il a fait de Aurore un grand ballet. Alors, juste bravo aux danseurs !