©Rezo Films
Amis d'enfance, Yann, Kathy et Tara ont quitté l'île bretonne de leurs jeunes années pour s'installer à Paris. Yann est heureux avec Alfredo mais les deux filles ont une vie sentimentale plus compliquée. La maladie de Yann va alors tout bouleverser. Ce dernier, persuadé que sa mort approche à grand pas, prend conscience de la valeur de la vie et demande ainsi à ses deux amies de changer leur vie pour trouver chacune leur bonheur…
Avec un titre digne d'un nanar de Max Pécas, le film est déjà mal parti ! Si ce n'est heureusement pas le même style de film, on n'en est pas moins déçu du résultat. Marie-Anne Chazel semble ne pas trop savoir où elle veut mener son film, à tel point qu'elle le confesse sur l'affiche : « une comédie légèrement dramatique ». Pourquoi pas, puisque la vie n'est probablement qu'un mélange aléatoire de bonheurs et de malheurs ! Sauf que le côté comique manque d'humour et le côté dramatique manque d'authenticité. On assiste alors à une tentative brouillonne de traitement comique de situations dramatiques, à moins que ce ne soit le contraire. Si certaines scènes font sourire, c'est souvent à cause de leur naïveté. Bref, tout paraît si faux, l'histoire comme les personnages, qu'on ne rentre jamais vraiment dans le film.
Les comédiens eux-mêmes semblent ne pas y croire. Pierre Palmade apparaît bien triste et effacé, jouant souvent de manière approximative les sentiments d'un personnage qui ne lui convient pas. Nathalie Corré (ex journaliste) prouve son manque d'expérience par un jeu trop caricatural. Et la belle Giovanna met plus en avant ses atouts plastiques que son talent de comédienne, chose qu'elle possède pourtant dans d'autres films ! Et que dire de Franck Dubosc qui nous propose un rôle qui semble être un prolongement cinématographique de son personnage-phare de dragueur pseudo-sensible dont il a l'habitude ? On ne peut pas dire qu'il ne fasse jamais rire (on retiendra par exemple sa démarche palmée !) mais on en vient à se dire que soit il ne sait jouer que ça, soit ce n'est en fait pas une caricature mais lui-même !
Quant à Marthe Villalonga, elle est légèrement caricaturale aussi, mais son personnage est sous-exploité : l'histoire aurait pu gagner en humanité si ce rôle avait été plus travaillé. Seul François Morel sort du lot, dans son interprétation ignoble à souhait d'un Thomas beauf, rétrograde, macho, raciste, homophobe et plein de préjugés. Sans doute un des seuls personnages qui amène un humour un peu plus gonflé, sorte de contrepoint à l'humour cliché, lourd voire inexistant de la plupart des autres séquences.
En fait on a l'impression de voir un téléfilm politiquement correct typique de la télévision française actuelle (sauf qu'il sort dans les salles), où les scènes sentimentales semblent resurgir d'un vieil épisode de Santa Barbara, où les séquences émotion paraissent aussi sincère qu'un poisson qui sourit dans un aquarium, et où la fin est aussi surprenante et excitante qu'une victoire de Schumacher dans un Grand Prix de Formule 1 ! Tout est bien qui finit bien ? Peut-être pas si bien que ça, finalement…
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