© Wild Side
Leigh, jeune et ambitieuse agente immobiliĂšre, est chargĂ©e de vendre la maison dâun couple mystĂ©rieux. Alors quâelle travaille dur pour trouver des acheteurs, elle rencontre la fille des propriĂ©taires, une jeune femme perturbĂ©eâŠ
Sortie en DVD et Blu-ray le 25 février 2015
Parmi les nouveaux rĂ©alisateurs de cinĂ©ma horrifique, Nicholas McCarthy nâest pas le plus connu. Il est pourtant lâun des plus talentueux. Il y a deux ans, son premier long-mĂ©trage, "The Pact", avait rĂ©vĂ©lĂ© un savoir faire certain pour les ambiances angoissantes, ainsi que pour lâĂ©criture dâintrigues ingĂ©nieuses et de personnages crĂ©dibles. Une promesse de talent que McCarthy se devait de tenir sur son second long-mĂ©trage, prĂ©sentĂ© hors-compĂ©tition au dernier Festival de GĂ©rardmer. Pari tenu.
Sous-genre du cinĂ©ma dâhorreur, le film de possession revient rĂ©guliĂšrement sur le devant de la scĂšne, et câest tout Ă lâhonneur de McCarthy de sâamuser dâabord Ă brouiller les pistes (film de possession ? film de maison hantĂ©e ?), dĂ©construisant son rĂ©cit en jouant des allers-retours temporels, avant de dĂ©voiler, in fine, la teneur vĂ©ritable de son intrigue. Formellement sublime, avec ses ombres mouvantes, sa musique grondante et sa photographie crĂ©pusculaire, "At the Devilâs Door" se permet de dynamiter rĂ©guliĂšrement son rĂ©cit par le biais dâidĂ©es visuelles rĂ©jouissantes (les apparitions du dĂ©mon en arriĂšre-plan) et de trouvailles scĂ©naristiques relançant constamment la narration.
Film dâĂ©pouvante mĂ©lancolique, osant ne pas se reposer sur un « hĂ©ros » dĂ©fini, et pratiquant un fantastique au fĂ©minin dâune dĂ©licatesse rare, "At the Devilâs Door" impose sans peine le talent discret, mais Ă©vident, de son auteur, et laisse entrevoir une future voix Ă compter dans le landernau dâun cinĂ©ma dâhorreur intĂšgre, racĂ© et personnel. On a hĂąte de voir ce que nous rĂ©serve Nicholas McCarthy pour son prochain film.
Cinémas lyonnais
Cinémas du RhÎne
Festivals lyonnais