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C’est la veillée de noël, et les rares policiers présents au central 13, vieille structure sur le point de fermer, s’apprêtent à passer un réveillon tranquille. Mais la tempête qui fait rage au dehors, oblige un fourgon à faire une halte au poste. Se retrouvent alors dans les locaux, quatre prisonniers, dont Bishop, un dangereux malfrat, tueur de flics…
C’est le mois des frenchies à Hollywood. Alors que Florent Emilio Siri (Nid de guêpes, lui aussi, remake, mais officieux de Assaut de John Carpenter ) sortira son Hostage avec Bruce Willis dans quelques semaines, Jean François Richet (Ma 6T va crak-er, De l’amour) nous arrive son remake de Assaut (1976), mais officiel cette fois-ci. Remis au goût du jour, ce film, déjà inspiré de Rio Bravo de Howard Hawks (1959) gagne en proximité avec des personnages contrastés sans tomber dans le caricatural, excepté pour la pulpeuse secrétaire, dont certaines positions héroïques, l’arme au poing, prêtent à rire.
Exit ici le thème musical pesant et synthétique, exit aussi l’anonymat du gang qui encercle les héros. En faisant de ces assaillants des policiers (on nous le dévoile très rapidement), Richet et son scénariste DeMonaco ajoutent un peu de subversif, multiplient les motifs de tension, mais aussi démultiplient les moyens d’action de ces ripoux prêts à tout. Si Jean François Richet y perd en personnalité, il y gagne aussi en efficacité, sans verser à aucun moment dans la démesure. Habilement, il exploite la configuration des lieux, offrant une claustrophobie progressive, initiée par la tempête de neige qui remplace intelligemment la journée ensoleillée de l’original. Assaut sur le central 13 est donc un honnête film d’action, qui confirme que les français s’exportent bien.
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