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Le jeune Arsène Lupin voit son père, condamné pour vol, se faire sauvagement assassiné par son complice, alors qu'il tentait d'échapper à l'étreinte de la police. Adulte, il devient lui même un professionnel du vol de bijoux et autres apparats des grands de ce monde…
Nul doute que l'Arsène Lupin de Jean Paul Salomé (Belphegor) est un film à gros budget. Entre décors fastueux et effets spéciaux plutôt stylisés, l'argent se voit, il est vrai, à l'écran. Cependant, trop d'explosions et de rebondissements finissent par nuire à la crédibilité de l'entreprise, transformant peu à peu Arsène en un James Bond de l'aristocratie française. D'autant que tout est un peu trop vite expédie, à l'image d'un montage faisant peu de place au superflu et donc à l'émotion.
Bien sûr, le spectateur a deviné dès le départ, qu'un « secret » de polichinelle entoure la disparition du père, et les invraisemblances du scénario ne réussiront pas à maintenir un quelconque suspens. Heureusement, les interprètes s'en tirent relativement bien. Romain Duris, peut être un rien trop canaille, montre une classe et une malice communicatives. Quant à Kristin Scott Thomas, l'ambivalence de son personnage, torturé, lui sied comme un gant, et relève du vrai régal.
Au bout du compte, Arsène Lupin s'avère un film fouillis, tirant une intrigue peu probable dans des longueurs exagérées, et ce, sans maintenir un rythme égal sur la durée. Dommage, car c'était là un des films les plus attendus et excitants de l'année.
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