affiche film absente

©eurozoom

APPLESEED

(Appurushîdo)


un film d'animation de Shinji Aramaki

avec : Ai Kobayashi, Jûrôta Kosugi, Yuki Matsuoka…

Dans un monde en guerre, une jeune militaire va rejoindre la cité d’Olympus, et découvrir un monde apparemment idyllique, où cohabitent les humains et des clones, censés apporter la sagesse à l’humanité. Mais elle va découvrir qu’un complot se trame au sein même du gouvernement d’Olympus. Aidée de son ancien compagnon d’arme, complètement reconstruit après un terrible combat, elle va se lancer dans la bataille, en imaginant pas l’importance de sa présence…


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Photo film

Quand la technique rejoint l’esprit

Cette seconde adaptation cinématographique, du manga Appleseed, n’en reste pas moins la meilleure et la plus aboutie, même si elle s’en éloigne par de nombreux points. Avant de parler du scénario, captivant de bout en bout, il faut insister sur la technique employée pour l’animation. Celle-ci est fabuleuse de fluidité, à mi chemin entre les images de synthèses et le dessin animé à l’ancienne. Il s’agit d’une technique utilisée en premier lieu par les concepteurs de jeu vidéo, le « cell shading ».

Même si celle-ci ne permet pas un rendu exceptionnel au niveau des visages, les émotions paraissant même un peu figées, le reste des mouvements du corps et les déplacements des personnages sont fluides, gracieux et très réalistes. Alors cela se combinant au jeu de lumière et à la mise en scène à la fois épique et intimiste du réalisateur, le résultat est tout simplement envoûtant. L’alternance de scènes d’exposition triste, mélancolique à la fois (cf. la scène de la reconstitution de la mort de la mère !) et d’autres qui explosent tout ce qui se fait en matière d’action (l’attaque des robots géants sur la ville), est peut-être la plus grande réussite de ce film qui se ballade aisément de la science fiction pure à l’action au métaphysique, sans aucune contrainte de scénario ni de réalisation.

Car si le film ne soulève ses réels enjeux que dans sa seconde partie, il n’en reste pas moins une brillante mise en abime des sociétés totalitaires, ou qui y convergent, ainsi qu’une démonstration efficace sur les ravages de la science. Il faut aussi signaler que ce film, à l’instar de bon nombre d’autres mangas animés, permet de voir des scènes d’action qu’aucun film de science-fiction n’est capable d’illustrer actuellement, plus pour des raisons budgétaires que techniques.

En fin de compte un brillant manga, qui comme son homologue Ghost in the Shell, explore de manière brillante la science-fiction au cinéma, même si celui-ci est plus orienté vers l’action.

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