La ruée vers l’eau

Le début de ce film d'animation est assez lent et confus. On rencontre de nombreux animaux qui vivent dans la savane, le tout sans grand intérêt. Les gags sont éparses et le rythme peu tendu. Le récit gagne dans la deuxième partie avec l’arrivée des animaux dans le zoo du futur où l’on perçoit enfin l’enjeu du film : l’eau, dont les animaux manquent cruellement. Il en était bien question avant, mais pas de manière appuyée. Dans ce parc qui regorge de belles piscines, l’eau devient l’élément prépondérant.

Les gags et le rythme reprennent le dessus, et les animaux se comportent comme une bande de gamins qui souille tout. C’est du basique, mais à entendre les rires des enfants dans la salle, on comprend que cela fait mouche. Les réalisateurs ne font pas preuve d’une grande imagination et ont franchement tendance à recycler ce qui s’est déjà fait. On se rend compte alors que le film est destiné aux tous petits, et que cela fonctionne plutôt bien.

La dernière partie est par contre assez sympathique à regarder, à la fois touchante et maline. On prend enfin du plaisir en tant qu’adulte responsable, mais on doute que les petits en saisissent les tenants et aboutissants. Cette ruée vers l’eau, à défaut de parler en même temps aux petits et aux grands, parle tantôt aux uns, tantôt aux autres. C’est mieux que rien pour les grands chargés d’accompagner les petits, et c’est dans l’ensemble bien sympathique pour nos chères (petites) têtes blondes, visiblement réceptives.