© Sony Pictures Releasing France
Daniel est en couple avec Isabelle. Un jour, il croise son ami Patrick qui lui annonce avoir rencontré quelqu’un. Daniel décide d’inviter le couple à dîner. Patrick leur présente Emma, jeune femme d’origine espagnol qui ne laisse pas Daniel indifférent…
Un point de départ comme celui-ci, porté par ces quatre acteurs, il faut avouer que le menu avait l’air appétissant. Le problème est que si l’apéritif passe, plus on s’approche du dessert et plus la déception s’installe.
Pendant une heure et demie environ, on navigue entre les fantasmes-rêves de Daniel et la réalité (le dîner). Cette mécanique vise à nous faire perdre nos repères, ne sachant trop si Daniel réussit ou non à avoir une relation avec Emma. L’appartement de Daniel dans lequel se déroule le dîner, ainsi que sa vie, apparaît comme un carcan, un espace cloisonné dont il s’échappe par ses rêves. Que serait sa vie s’il partait avec cette femme ? Comment serait leur idylle ? Il trompe donc sa femme dans ses rêves mais finit par se rendre compte que cette aventure extraconjugale briserait son couple et lui ferait perdre celle qu’il aime : sa femme. Le titre du long-métrage prend alors tout son sens une fois arrivés dans les dernières minutes. Car dans ce désir, y avait-il forcément de l’amour ? Le problème est que ses rêves fantasmatiques sont plats et emballés sans saveur. On s’ennuie quelque peu dans les pensées de Daniel. Les quelques moments se voulant amusant ne fonctionnent pas. Enfin, l’idée de briser le quatrième mur à la fin du film est mal amenée et on aurait pu largement s’en passer.
Daniel Auteuil campe avec conviction ce doux rêveur, dont la présentation de la nouvelle (jeune et jolie) compagne de son ami l’amène à rêver la possibilité d’une autre vie avec elle, loin du carcan grisant de sa vie quotidienne. Sandrine Kiberlain et Gérard Depardieu n’existent que trop peu dans ce film, ce qui est dommage. Quant à Adriana Ugarte, sa plastique nous laisse rêveur et on s’imagine, nous aussi, comme Daniel, le temps du long-métrage, tout quitter et partir avec elle. Mais une fois que les lumières de la salle se rallument, la réalité reprend le dessus.
Avec "Amoureux de ma femme", on s’ennuie (trop souvent) à suivre les rêves d’une aventure extra-conjugale de ce soixantenaire revigoré par la jeunesse d’une femme. Le tout manque cruellement de rythme et de folie, la faute à un scénario trop prévisible et à une réalisation trop classique dans les phases de rêves. De plus, le casting n’est pas assez exploité.
LA BANDE ANNONCE
Cinémas lyonnais
Cinémas du Rhône
Festivals lyonnais