Une femme se présente dans un hôtel en bord de mer. Elle est prise comme nouvelle directrice et va découvrir l'équipe en place, et les dysfonctionnements existants...
Un petit régal que ce "All inclusive 3D" de David Zamagni et Nadia Ranocchi, présenté ce soir hors compétition, et véritable hommage à Jacques Tati, plus dans la forme que sur le fond. Les scènes les plus généreuses en dialogues figurent au début du film, alors qu'une femme accepte un contrat pour diriger un hôtel en bord de mer. La découverte de l'hôtel et des alentours, se fait de façon très graphique, par des plans larges désertiques, évoquant une station balnéaire hors saison. De plus, la présence de la mer est plus suggérée par le son, que montrée visuellement.
Les rencontres avec ses employés et ses rares occupants ont lieu de manière méthodique, au fil de plans à la géométrie calculée, donnant lieu à des scènes semblables à des sketchs sans forcément trop de lien entre eux. Mais la drôlerie des situation, et le schématisme des comportement séduit. Progressivement, les réalisateurs, qu'on pourrait apparenter à des Gordon et Abel (« L'iceberg », « Rumba ») italiens, nous amènent vers le pétage de plombs final, qui concentre malheureusement l'essentiel des gags. Moins drôle qu'un Tati original, "All inclusive" exploite à merveille les profondeurs de champs offertes par la 3D, le tout dans un très beau noir et blanc.
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