Un jeune homme qui vit dans la « petite Corée » à Los Angeles, est persuadé depuis son enfance d’être le fils de Dieu, car sa mère le lui a continuellement répété. Un jour, un homme à l’oreille blessée attire l’attention du jeune homme. Il décide de le suivre à travers la ville, supposant qu’il est le père qu’il n’a jamais connu…
Avec un titre énigmatique en forme d’avertissement, Robert Logevall plonge le spectateur dans un univers poétique, mystique oserai-je dire, qui risque d’en perdre plus d’un ! L’histoire est alambiquée : un jeune homme, qui se croit être le fils de Dieu, suit un homme qu’il pense être son père.
La réalisation, elle, est maîtrisée : plans chiadés, lumières délicates, l’œil du photographe n’est pas loin. Pour son premier film, Logevall refuse la facilité, l’académisme et les chemins balisés. Mais les risques pris ne sont pas à la hauteur du résultat attendu. On se perd dans le quartier coréen de Los Angeles et on se lasse du road-movie initiatique, lourd de sens pour ce jeune en quête d’identité.
La bizarrerie est continuellement au rendez-vous, à l’image du casting qui donne sa chance à la fille de Natassja Kinski, dont c’est le premier film. Mais la plus grande curiosité est l’accoutrement même du personnage principal : chapeau, lunettes et moustache juvénile comme accessoires ! Un film à conseiller aux passionnés de photo et aux amateurs d’ovnis cinématographiques. « All god’s children can dance » en est un véritable morceau de choix.
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