Une gentille pantalonnade

Plus connu pour ses films de sabre (« Zu, les guerriers de la montagne magique ») ou ses films d'action américains (« Double team »...),Tsui Hark signe ici une comédie speedée, sur la quête de l'homme idéal et l'importance de la chimie dans les relations amoureuses. Centré sur trois personnages féminins qu'il présente d'emblée comme des looseuses en amour, son film est construit dans une certaine violence, et à la limite du fantastique, mettant en image leurs rapports à des hommes devenus objets.

La plus coincée expérimente les effets des phéromones, la femme d'affaire souhaite se prouver que sa plastique parfaite ne fait pas tout et décide d'en changer, et la plus jeune tente de rester à vivre dans ses fantasmes plutôt que de se coltiner la réalité. On rit beaucoup des excès de ces personnages aussi libres que caricaturaux, des hasards qui font souvent bien les choses dans un scénario inventif mais approximatif, et surtout d'une mise en scène qui ne se prend jamais au sérieux, privilégiant effrontément le spectaculaire à l'intime, tout en arrivant à mettre en valeur les caractères de ses personnages. Sympathique.