© The Walt Disney Company France
Le Chapelier fou a perdu son exhubĂ©rance et son envie de vivre. Alice nâa dâautre choix que de retourner au Pays des Merveilles pour essayer de sauver son vieil ami. Et pour cela, câest dans le tems quâelle devra voyagerâŠ
AprĂšs le succĂšs pharaonique de lâadaptation live du cĂ©lĂšbre conte Alice aux Pays des Merveilles par Tim Burton, il nâa pas fallu attendre bien longtemps avant que Disney annonce une suite. Si Johnny Depp et Mia Wasikowska sont toujours de la partie, le rĂ©alisateur Ă la coupe de cheveux improbable a laissĂ© place Ă James Bobin, ayant ĆuvrĂ© sur les derniĂšres versions cinĂ©matographiques des Muppets, pour se contenter dâun rĂŽle de producteur. Le film reprend alors lâunivers clinquant et colorĂ© du premier volet dans lequel Alice va Ă nouveau venir faire un tour. Le Chapelier fou, Ă©tant au bord de la mort, la jeune fille nâa dâautre choix que de remonter le temps Ă la recherche de la vĂ©ritĂ© sur la tragĂ©die entourant la disparation de la famille de son ami.
Et alors que les aventures prĂ©cĂ©dentes Ă©taient marquĂ©es par une ambiance sombre et sĂ©rieuse, cet Ă©pisode est lui largement plus ludique et donc divertissant. Car si la mise en scĂšne est moins inspirĂ©e, cette grande aventure sur paysages rose bonbon a le mĂ©rite dâĂȘtre efficace. Un peu comme lorsquâon dĂ©ambule Ă travers les attractions de Disneyland, la magie opĂšre toujours, mĂȘme sâil nây a plus de surprises. Bien aidĂ© par des effets spĂ©ciaux Ă©blouissants, le mĂ©trage peut Ă©galement compter sur deux duos savoureux : Alice et le Chapelier fou, mais aussi la Reine Rouge et le Temps. En particulier, avoir personnifier le temps en la personne de Sacha Baron Cohen sâavĂšre une excellente idĂ©e, aussi bien dâun point de vue scĂ©naristique que de lâaspect comique de lâensemble.
Toutefois, la construction narrative, avec ses sĂ©quences rĂ©pĂ©titives, et une musique omniprĂ©sente ont tendance Ă agacer, notamment dans un final dĂ©goulinant de bons sentiments. Si on aurait apprĂ©ciĂ© plus dâoriginalitĂ© et un peu plus de profondeur dans un scĂ©nario grandement cantonnĂ© aux pĂ©rĂ©grinations temporelles de sa protagoniste, "Alice de lâautre cotĂ© du miroir" remplit aisĂ©ment son contrat de grand spectacle familial. MalgrĂ© sa tendance Ă cabotiner, Johnny Depp est toujours aussi excellent pour jouer les ĂȘtres complĂštement dĂ©jantĂ©s. Mia Wasikowska est, quant Ă elle, une actrice qui ne cesse de sâaffirmer comme une valeur sĂ»re. Et le film, de devenir mĂȘme un plaidoyer fĂ©ministe engagĂ©. Au final, on nâen demandait pas tant.
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