affiche film

© Walt Disney Studios France

ALICE AU PAYS DES MERVEILLES


un film de Tim Burton

avec : Johnny Depp, Mia Wasikowska, Helena Bonham Carter, Crispin Glover, Anne Hathaway...

Alice a 19 ans, et les souvenirs du pays des merveilles lui reviennent chaque nuit, sous forme d'un unique rêve, sans qu'elle sache trop de quoi il s'agit. Lors d'une réception, son prétendant la demande en mariage, devant tous les invités. Alice demande alors un temps de réflexion et s'enfuit dans un labyrinthe végétal...


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Photo film

Pour la direction artistique incroyable et l'exploitation impeccable de la 3D

Tous les fans de Tim Burton attendent l'adaptation du conte de Lewis Carroll par ce génie du bizarre, toujours cynique en diable, osant même détourner les mythes les plus communs pour les tirer vers une noirceur réjouissante et une fantaisie enfantine. Et malheureusement, son « Alice au pays des merveilles » abandonne presque la noirceur, au profit d'une illustration, certes visuellement brillante, d'un monde que la plupart des gens connaissent déjà, grâce au dessin animé de Walt Disney. Il manque donc à cet « Alice... » un véritable grain de folie, et une tension, qui au final se font bien rares.

Hormis la peinture d'une reine rouge difforme (Helena Bonham Carter, à la tête gonflée sur un tout petit corps), et le repas avec un Chapelier Toqué saisissant (Johnny Depp, peu présent, mais toujours envoûtant), les autres personnages ne surprennent pas vraiment. La plus grosse déception vient d'ailleurs du chat parlant, bien aseptisé. Saluons tout de même la qualité indéniable des décors et du travail pictural sur le monde exploré par Alice. Tim Burton fait une utilisation particulièrement percutante de la 3D, exploitant judicieusement premiers comme arrières plans. Depuis la chute d'Alice dans un vertigineux puits, jusqu'aux multiples jets d'objets en direction de la caméra divers objets (tasses...) par un lapin maladif, en passant par diverses créatures comme les soldats-carte à jouer, tout est travaillé dans le moindre détail.

Cependant, on était en droit d'attendre de Tim Burton plus de détours dangereux, de frisson, pour cette parabole sur la fuite des responsabilités. Si Alice est un peu perdue, elle ne semble pas bien secouée, le danger qui la guette étant presque annihilé dès le départ par la prophétie dont elle est l'objet, et portée d'emblée à la connaissance du spectateur. Reste un joli conte sur le passage à l'âge adulte et la nécessité d'assumer ses choix. Un événement qui restera malheureusement de l'ordre de la belle illustration.

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