© CTV International
Un lycéen, accroc des vidéos sur internet, et partageant sa chambre avec un jeune dealer, accepte de réaliser un reportage vidéo dans le cadre d'ateliers pratiques. Alors qu'il filme un couloir, deux filles de l'école surgissent par l'une des portes et s'écroulent, victimes d'une overdose...
« Afterschool » s'attaque sous l'angle de la fiction semi-autobiographique, à l'univers d'un lycée, soudain bouleversé par un drame interne. Par certains côtés formel, l'univers d'Antonio Campos ressemble à celui du Gus Van Sant d'Elephant. Tout dans le lycée est lisse, sans aspérité, pâle, même les préoccupations graveleuses d'adolescents boutonneux encore puceaux. Mais Campos a la bonne idée de nous épargner le catalogue des clans et des codes, d'usage dans les films pour ados.
Grâce à un usage intelligent d'autres médias (le camescope notamment), il donne au spectateur une position d'observateur, comme peut l'être le personnage principal lors du drame. Et l'on assiste alors, incrédules, à l'entrée des adultes dans le bal, du conseiller d'orientation menteur et manipulateur, au directeur falsificateur d'image. « Afterschool », comme son titre l'indique, montre bien dans quel monde les enfants vont rentrer. Il montre l'hypocrisie d'un système où les adultes n'assument finalement rien, pas même les actes de leurs propres enfants, préférant fermer les yeux et se recréer une autre image de la réalité. Mais où sont passés les modèles ?
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