© Injam Production
Dans les années soixante-dix en pleine Corse, trois frères sont surpris d’apprendre, de la voix du notaire leur lisant le testament de leur défunte mère, que l’un deux est le fils d’un soldat SS avec qui elle a eu une courte liaison. Mais ce qui attise bien plus leur curiosité est cette histoire du trésor de de Rommel, butin perdu de l’Afrikakorp de l’époque qui reviendra au descendant du soldat de la Wehrmacht. Chacun des trois frères va alors se livrer à un jeu de faux semblants pour tenter de paraître le plus légitime. Mais ceci est sans compter les manigances du chef de la SA, branche oubliée de l’armée allemande...
Si vous avez lu le synopsis plus haut, vous vous douterez que le premier film auto-produit de Gérard Guerrieri est une comédie bien loufoque. On y trouve des personnages hauts en couleurs à commencer par ces trois frères, prêts à tout pour prouver qu’ils ont bien du sang aryen afin de toucher le pactole promis (mention spéciale à Maturin, joué par le réalisateur lui-même, qui n’hésite pas à faire passer sa femme pour allemande à coups de « Ya ! » tout en amenant des juifs orthodoxes dans sa maison en Corse). Mais ce n’est pas tout, car les habitants du village présents lors du passage des Allemands sont eux aussi tout à fait truculents, du maire ancien maquisard jamais assez brave pour tirer sur la vermine nazie, au paysan qui a tout raté à cause de sa sieste. On vous laissera découvrir par vous-même aussi les méchants du film. Ils valent le coup d’œil.
Tout ce joyeux petit monde se retrouve donc au cœur d’une enquête pour découvrir où se cache le trésor de Rommel qui aurait sombré au large de Bastia en 1943. A priori, la mère des trois frères le savait et bien des protagonistes de cette histoire veulent mettre la main sur le butin. C’est dans des situations rocambolesques et parfois complètement absurdes que l’esprit du Gérard Guerrieri a façonné cette histoire tordue mais à la réalisation soignée. En effet, même si il est évident que la production a manqué de moyen, le style visuel ne fait presque jamais pauvre, et décors comme costumes sont tous au poil. Malheureusement, c’est dans le rythme et la consistance des gags que se trouve le point faible d’« Afrika Corse ». Les esclaffements se font plus rares sur la deuxième partie et c’est à partir de ce moment que l’on discerne les limites de l’humour du film par rapport à un « OSS 117 » par exemple, qui joue parfois sur le même registre.
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