© StudioCanal
Un équipe de scientifiques part pour un périple de plus de 6000 kilomètres, des rives atlantiques de la Namibie, jusqu'au pied du Kilimandjaro en Tanzanie...
Il est bien dommage que ce documentaire aux images incroyables, qui s'attache à montrer des phénomènes naturels fabuleux, comme des animaux reclus au fin fond de réserves souvent inaccessibles au commun des mortels (les rhinocéros noirs, par exemple, dans une saisissante scène de nuit...) ait opté pour une présentation dont la facture télévisuelle transpire tout au long du métrage. Car en effet, malgré tout l'intérêt du voyage, la beauté des paysages, les plans rapprochés relevant de l'impossible sur les animaux (guépards, éléphants, lionceaux...), et le discours final sur la contradiction entre besoin de réserves naturelles immenses d'un seul tenant et nécessité des populations locales qui doublent tous les 40 ans, les quelques rares explications sur les modalités de tournage ne suffisent pas à maintenir un intérêt autre que du niveau carte postale.
En effet, passées les quelques éclairages sur la nature et le fonctionnement du ballon dirigeable que transporte l'équipe, ou sur les liens avec des scientifiques extérieurs qui localisent pour eux certains troupeaux, ce qui nous est montré des deux scientifiques en quasi permanence devant la caméra reste minimal, faisant flirter le film avec ces multiples émissions anglo-saxonnes où l'homme se met en permanence en avant, devant la nature, sans réellement justifier l'utilité de sa présence à l'image. Les animaux se suffisent à eux-mêmes et l'authenticité des situations rencontrées ici aurait mérité un peu plus de substance dialoguée. D'autant qu'on a la désagréable impression d'un doublage au rabais, que la 3D - réellement impressionnante par moments - , ne suffit pas à compenser.
Reste que certains plans survolant à vitesse rapide les contrées désertiques ou la savane, dans lesquels on peut même voir le dirigeable, font forcément penser à l'usage d'hélicoptères. Quant à la manière dont certains animaux sont filmés de manière rapprochée (les 3 lionceaux de la fin, par exemple...), on aurait aimé en savoir plus sur la technique utilisée pour arriver à une telle intimité. Au final, les grands resteront un peu sur leur faim, découvrant cependant de superbes créatures à l'état sauvage, quant aux petits, ils s'émerveilleront de tant de nature, et d'être sur la fin plongés au cœur des grandes migrations regroupant des milliers d'animaux.
Cinémas lyonnais
Cinémas du Rhône
Festivals lyonnais