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Armand partage sa vie entre sa pharmacie oĂč il travaille avec sa femme et sa passion pour la magie. Avec sa maĂźtresse Alix, il prĂ©pare un spectacle pour lâanniversaire de la fille de cette derniĂšre quand un coup de tĂ©lĂ©phone lui apprend la mort de sa grand mĂšre Berthe...
Armand nâhabite pas Versailles, pourtant il correspond parfaitement aux hĂ©ros si chers Ă Bruno PodalydĂšs. Tout comme Arnaud dans « Versailles Rive-Gauche » et Albert dans « Dieu seul me voit », notre homme est obnubilĂ© par des questions existentielles qui lâempĂȘchent de faire des choix. TiraillĂ© entre sa femme et sa maĂźtresse, sa carriĂšre de pharmacien et sa passion pour la magie, le voilĂ Ă prĂ©sent incapable de savoir si sa grand-mĂšre doit ĂȘtre incinĂ©rĂ©e ou enterrĂ©e. Un dĂ©cĂšs bien mal venu, qui, contre toute attente, va provoquer chez lui un dĂ©clic et le guider vers une vie meilleure.
Lâunivers PodalydĂšs conjugue poĂ©sie et loufoque. Un style Ă part qui laisse transparaĂźtre une jolie complicitĂ© entre les deux frĂšres, mais aussi au sein de la petite troupe de comĂ©diens rĂ©currents Ă lâensemble de la filmographie de Bruno. DerniĂšre venue, ValĂ©rie Lemercier trouve trĂšs vite sa place dans cette comĂ©die haute en couleur oĂč lâon se moque de la mort avec dĂ©rision et bons mots. Ainsi, lâagence de pompes funĂšbres VIP « DĂ©finitif » offre une formule « Twilight » alors que leurs concurrents tentent dâarrondir les fins de mois en fabriquant des cercueils pour animaux en tout genre.
AprĂšs sâĂȘtre essayĂ© Ă lâadaptation littĂ©raire (« Le mystĂšre de la chambre jaune », « Le parfum de la dame en noir ») Bruno PodalydĂšs Ă©toffe sa filmographie de quelques exercices de styles. Câest le cas ici d' « Adieu Berthe » qui se laisse porter par la frivolitĂ© de ses rĂ©parties comiques, pour ne pas se cantonner uniquement au rĂ©cit. Les situations cocasses se succĂšdent, agrĂ©mentĂ©es de seconds rĂŽles truculents : Arditi perd la boule alors que NoĂ©mie Lvovsky pleure son mari de façon quelques peu envahissante. NĂ©anmoins, ce joyeux fatras manque de mordant en comparaison des comĂ©dies caustiques des dĂ©buts du rĂ©alisateur. Bruno PodalydĂšs laisse la part belle Ă ses acteurs et dĂ©laisse quelque peu son scĂ©nario. Empli de trop de lĂ©gĂšretĂ©, le film aura du mal Ă marquer les mĂ©moires mais aura le mĂ©rite de faire oublier « Bancs Publics », dernier volet de la trilogie des gares de Versailles, fort ennuyeux et plus hermĂ©tique que comique. « Adieu Berthe » renoue ainsi avec la quintessence PodalydĂšs, dâun ton certes dĂ©suet mais non sans charme.
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