© Magouric Distribution
Halvard, va de problèmes en galères, dans sa nuit parisienne. A moitié menacé par un gars dans un bar, il se fait arrêter par les flics, dénoncé comme l'agresseur d'un vieillard dont il vient de sauver la peau. A peine sorti, il rencontre une jeune femme (Pollux), mise à la porte de chez son compagnon, dont elle a cassé un carreau de fenêtre. Il se fait alors prendre en chasse par d'autres flics, qui le surprennent en train de jeter des pierres…
Si le scénario n'a rien de révolutionnaire en ce qui concerne l'histoire d'amour des deux personnages principaux, le film véhicule tout de même une certaine émotion, liée à la fraîcheur des comédiens et à la distance sanitaire entretenue entre les deux. Le réalisateur use de la caméra DV pour se rendre plus proche de ses acteurs, pour leur donner une vitalité moins lisse qu'à l'habitude. Il réussit d'ailleurs de formidables plans, comme celui où Elmaleh passe dans un jardin, dans une sorte de ralenti dynamique, lors duquel on ne distingue que ses mouvements, et non ses traits. Le décors y est alors figé, immuable, contrairement au personnage, dont la vie soudain s'accélère.
Le film, entièrement construit en flash-backs (en DV), se déroule en fait sur le pont d'un bateau, en Egypte. Les hasards des rencontres et retrouvailles des deux protagonistes n'ont pas la force ou le caractère troublant, qu'on peut trouver dans d'autres œuvres, peut être plus abouties, telles 'Tôt ou tard' côté français, ou 'Et plus si affinités' (Next Stop Wonderland) côté américain. Cependant, même si le message final, contrastant avec le doux-amer destin du couple, peut paraître un peu appuyé, la vitalité de l'interprétation, emporte définitivement le morceau.
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