© Alfama Films
Alors qu'il présente un film en compagnie de son actrice fétiche et maîtresse, Rey, cinéaste, découvre dans une salle à côté une jeune artiste, Laura, en plein happening. Tous deux s'enfuient ensemble, commencent une liaison, et finissent très vite par se marier. Mais Rey est victime d'un supposé accident de moto...
Benoît Jacquot s'égare avec une histoire de deuil mettant une jeune artiste face à ses démons, un récit de survie amoureuse dont les aspects clinique et aseptisé, nous éloigne d'emblée de la supposée passion amoureuse qui fait renoncer à tout et les unit si rapidement. Totalement artificiel et sans âme le début du film annihile du coup toute empathie pouvant donner du relief à la suite du récit, une fois le personnage masculin décédé (on s'y attend dès la première séquence à moto) dans un supposé accident.
Adaptant le roman de Don DeLillo, The Body Artist, Benoît Jacquot ("3 cœurs", "Les adieux à la reine"), s'il réussit à incarner la rivalité amoureuse lors d'une jolie scène d'enterrement, a bien du mal à saisir la torture intérieure de l'artiste, dans une deuxième partie où deuil et folie s'entremêlent avec force manifestations étranges. Avec une situation de l'intrigue au Portugal totalement désincarnée et inexploitée, le scénario nous livre au final un huis-clos laborieux et rébarbatif, à la conclusion déjà maintes fois rebattu sur l'importance de la création dans le processus de deuil. Regrettable.
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