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Lors d’un débat télévisé, Jean-Étienne Fougerole, professeur d’université, intellectuel humaniste, et auteur de l’ouvrage « A bras ouverts », voit son adversaire du soir lui demander s’il serait prêt à accueillir chez lui une famille de Roms. J-E Fougerole, décide de répondre par l’affirmative et accepte d’en accueillir. Ce qu’il ne pensait pas, c’est qu’à Marseille, la famille de Babik a entendu cette proposition et décide de se rendre chez lui le soir même…
Tout au long du film, on s’amuse du choc entre ces deux cultures, et il est intéressant de voir que celui qui a le plus de principes et le moins ouvert d’esprit, n’est pas forcément celui que l’on croit. Cependant, à travers les personnages de cette famille de Roms, il est facile d’y voir une représentation des migrants qui arrivent en France et en Europe actuellement. Il est donc aussi ici question du rapport à l’étranger, de l’intégration en France, de racisme, d’humanisme. Mais ces grandes thématiques ne sont pas abordées aussi subtilement qu'on l'aurait souhaité, et même parfois de façon trop peu aboutie voire stéréotypée. De même, les intérêts ambigus et les doubles discours de certains protagonistes ne sont que trop simplistes et peu développés.
Inférieur à Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ?, précédent film du réalisateur, A bras ouverts ne possède pas la puissance comique de ce dernier, malgré quelques répliques et gags bien sentis, un duo Clavier-Abittan (même si ce dernier peut paraître en roue-libre par moment) qui fonctionne et une Elsa Zylbertstein qui n’est pas en reste dans le rôle de la femme de Jean-Étienne Fougerole, une artiste bobo à la recherche de l’inspiration et peu enclin à ouvrir son foyer à des étrangers.
Le gros problème du long métrage réside dans les personnages secondaires : les membres de la famille Roms sont écrits superficiellement, à l’image de la seconde fille de Babik, qui est pourtant une protagoniste déterminante d’une partie de l’intrigue. Il en va de même pour l’opposant de Jean-Étienne Fougerole, un réactionnaire de droite, personnage qui aurait mérité d'être approfondi. Idem pour le Marseillais (campé par Cyril Lecomte), qui souhaite, encore plus que la famille de Babik qui l’a accueilli, aller chez J-E Fougerole au point de vouloir lui prendre sa place (mais surtout sa femme).
Au final, une comédie sociale ancrée dans son époque, qui fait le job côté humour mais dont on attendait plus de mordant et de subtilité dans son approche des thématiques autour de l’immigration.
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