© Les Films du Losange
Une femme regarde avec perplexité l'intérieur du moteur de sa voiture. Un homme vient à passer à proximité, hésitant à s'arrêter, il fait finalement demi-tour et lui répare son moteur en deux coups de cueillère à pot. Le soir, la croisant dans un village, celle-ci l'invite à une représentation de cirque itinérant, à laquelle elle participe...
Jacques Rivette est depuis quelques années, l'auteur de diverses oeuvres inégales, dont "La belle noiseuse" ou "Va savoir" pour les plus réussies, ou "Ne touchez pas la hache" pour les plus empreintes de travers théâtreux. Si la première demi-heure de "36 vues du Pic Saint Loup" est à ranger dans la première partie, le reste relève plutôt de la seconde, s'adonnant outre à des aparthés
complices avec le spectateur, à des parallèles sur les représentations, plutôt laborieux.
On appréciera donc ici la légèreté de la première partie, nous faisant découvrir une petite famille du cirque, Rivette centrant ses scènes sur les numéros de clown, plutôt modernes, dont la faible audience met bien en avant les difficultés du spectacle vivant, comme la coupure grandissante entre spectateurs et artistes. Castellito, aérien, est ainsi le seul à rire à un spectacle pince sans rire basé sur des assiettes et sur la notion de confiance.
Pour le reste, on se désintéresse rapidement des histoires de famille et des fantômes qui hantent cett petite troupe, fournissant cependant quelques seconds rôles sympathiques. Malgré ses idées de mise en scène et une Jane Birkin malheureuse à souhait, Rivette ne séduit pas, ni dans la nostalgie, ni dans une vision décalée du monde. Dommage.
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