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La mystérieuse recette des raviolis chinois, l’enlèvement d’un cinéaste et de sa femme pour des motifs obscurs, les rêves de cirque d’une romancière à succès : autant de raisons pour frissonner…
Il y a deux ans des producteurs décidaient de compiler trois courts métrages sur les fantômes, et cela donnait un résultat mitigé intitulé « 3 histoires de l’au-delà », souvent lent et symboliquement pesant. Ici, sans pour autant passer côté action, une certaine tension est bien présente, au travers des deux premiers films en tous cas.
Avec Nouvelle Cuisine de Fruit Chan, vous ne verrez plus jamais les raviolis chinois de la même façon. Car le secret de cette mixture de jouvence rougeâtre, qui transparaît au travers de la pâte nous est peu à peu dévoilé, par touches macabres et détails inquiétants. On s’étonne alors de frémir à la vue de ces bouchées translucide et au son de ces craquements sous la dent. Le meilleur des trois courts métrages, fin et stylisé.
Après une transition remarquable, nous voici plongé dans le monde du cinéma, avec un réalisateur séquestré sur son propre plateau, sa femme, les doigts collés à un piano. Le motif hallucinant (et drôle) des tortures qu’on lui fait subir est signé Park Chan Wook, metteur en scène du remarqué Old Boy. Celui-ci a donc des prédisposition à la souffrance, qu’il inflige de manière implacable à ses personnages, mais avec toujours une dose d’humour, noir.
Enfin, l’ensemble se termine par La boîte de Takeshi Miike, capable d’humour comme de la plus forte grande des violences (Ichi the killer). Son héroïne cache un traumatisme d’enfance, lié à sa sœur et son père, que le réalisateur noie derrière un ensemble, certes esthétiquement superbe, mais d’une lenteur incongrue. Un film, comme il a voulu lui-même « si calme, qu’il pourrait vous rendre fou », mais qui n’atteint pas son but. Loin de là.
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