© Les Films du Paradoxe
Le 4 juin 1976, à Manchester, Anthony Wilson, présentateur télé branché, assiste à un concert des Sex Pistols. Il créera avec ses amis le label indépendant, Factory Records, qui produira Joy Division (futur New Order)…
Présenté en compétition au Festival de Cannes 2002, ce film de Michael Winterbottom (Welcome to Sarajevo, Wonderland, Jude, Rédemption…) a donc mis un an à sortir sur nos écrans, ceci malgré une indéniable qualité de narration, de jonglage entre modes de prise de vue (vidéo, caméra à l'épaule, extraits de concerts…) et un humour britannique à froid, noir et désenchanté, truculant.
Mis en scène partiellement comme un reportage du présentateur télé sur sa propre existence, le film aurait pu cependant lasser. L'alternance des modes de narration et de prise de vue contribue à l'équilibre, pourtant précaire de ce film, à l'image de la société créée autour de ces groupes ressentis comme instables derrière leur génie. Un film sur la musique, plus qu'un film musical : à voir sans à priori, pour découvrir une société dont nous sommes… bien loin aujourd'hui.
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