© Océan Films
Un écrivain ( Tony Leung ) retourne dans l'hôtel où il a eu autrefois une liaison. La chambre de l'époque, la 2046, étant prise, il choisit celle voisine, la 2045, en attendant qu'elle se libère. Il commence alors son nouveau roman, l'histoire d'un homme dans le Hong Kong du futur, parti dans le train dénommé 2046, où on n'oublie ses souvenirs et donc ses propres souffrances…
L'intrigue de 2046, film à tiroirs de Wong Kar Wai ( In the mood for love, Happy Together…) n'est pas des plus limpide. Entre le parcours nostalgique de l'écrivain qui revient sur le lieu de la rencontre qui changea sa vie et qui refuse d'aller au-delà dans une nouvelle relation, et son héros qui veut sortir du train de l'oubli pour assumer son passé, ne pas renier la relation qui a marqué son existence, des thèmes communs se dégagent cependant. Passion, relation érotisante, nostalgie et souffrance amoureuse sont donc au cœur de cette œuvre.
Bien sûr, 2046 s'appuie sur de nombreux ralentis, des tableaux aux couleurs rougeâtres ou bleutées, magnifiques et une musique façon boléro, qui font toujours le caractère envoûtant des films de Wong Kar Wai. Et pourtant, malgré quelques moments fulgurants, l'émotion qui nous étreignait si intimement dans « In the mood for love » est étrangement absente ici. Paut être que la qualité de la copie cannoise, où le film n'était visiblement pas fini, y était pour quelque chose. Ou peut être que trop de formel et de complexité scénaristique se marient difficilement.
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