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Mike O'Donnel fut l'un des plus grands joueurs de basket-ball de son lycée. Populaire et sortant avec l'une des plus jolies filles, il était destiné à un grand avenir, jusqu'au jour où, alors qu'un recruteur venait voir son match et lui proposer une bourse, sa petite amie lui apprend qu'elle est enceinte. Jour où il décidera de fonder une famille et de mettre ses rêves de côté. A l'approche de la quarantaine, Mike est devenu un homme aigri, constamment grincheux, dont la femme ne supporte plus l'attitude négative et les reproches. Jusqu'au jour où il lui est donné la possibilité de revivre son adolescence...
Quand on demande à des personnes s'ils ont des regrets face à des décisions prises par le passé, ou s'ils auraient agi différemment, la réponse est souvent positive. Et c'est exactement la réflexion dans laquelle nous entraine « 17 ans encore ». S'il nous était donné de revivre certaines scènes de notre vie, mais avec l'expérience des années déjà passées, ferait on toujours les mêmes erreurs, ou plutôt les mêmes choix ? Le personnage principal, Mike O'Donnel (interprété par Matthew Perry et Zac Efron) revit des années lycées, à 20 ans d'intervalle avec les siennes. On aurait pu craindre d'être plongé dans un film de fiction du type de « retour vers le futur », mais pas du tout, c'est avec une grande délicatesse que Burr Steers aborde sa thématique, et malgré ses allures de teen-movie, « 17 ans encore », n'en est pas forcément un...
En effet, la présence de Zac Efron, se pavanant dans chaque scène, n'est pas sans rappeler des émeutes ou crises d'hystérie de jeunes demoiselles s'étant amouraché de ce bel éphèbe dès la sortie du premier volet de la série des High School Musical, et aurait plutôt tendance à crédibiliser le film. Mais malgré son jeu d'acteur qui mérite d'être encore beaucoup amélioré, il apporte une fraîcheur, une bonhomie et un capital sympathie, qui ne laisse pas indifférent le spectateur, qui s'identifie (quand il a plus de 30 ans) à lui.
On s'amuse beaucoup de le voir se ridiculiser dans des attitudes ou des dialogues un peu réac', et de même pratiquer l'auto-dérision, notamment dans une scène où une belle jeune fille de 17 ans lui demande s'il est gay, s'habillant trop bien pour être hétéro (rumeur sur le compte de Zac qui court depuis un certain temps sur la toile). Donc même si on lui demande de « faire son show », il reste très attachant. On lui souhaite simplement de faire une meilleure et plus longue carrière que son homologue et partenaire Matthew Perry !
Les éléments comiques de ce film sont de 2 ordres : du comique de situation d'un adulte coincé au milieu d'adolescents dont il ne comprend plus les codes et le comportement, mais aussi dans les gags de geeks (histoire parallèle du meilleur ami de Mike, informaticien ayant fait fortune, mais looser en amour, fan de « Star Wars » et de la trilogie du « Seigneur des anneaux »). Certes, certaines scènes restent très légères, mais le fil conducteur du film restant le même, sérieux, le spectateur n'est pas trop gêné dans son appréciation du film ; d'autant plus que le rythme du récit est tenu sous constante pression.
Juste un bémol : On regrette le placement de produits, trop insistant, concernant les produits de luxe qui y sont présentés : Lamborgini, Apple, Bose, ... mais qui, on le suppose, a permis de financer les cachets des 2 stars. Et on regrette également de n'avoir joué que sur la valeur ajoutée de Zac Efron dans une production telle que celle-ci, car un public plus mature pourrait être séduit par le concept de ce film, qui propose à tous d'avoir 17 ans encore.
« 17 ans encore » n'est donc pas le teen-movie que le public de moins de 15 ans attend, mais une bonne comédie pour trentenaire et plus. Certes, c'est un film qui défend les valeurs familiales, d'une Amérique traditionnelle, mais avec une énergie si débordante que l'on en oublie l'intention moralisatrice qui peut se cacher derrière.
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