© Folimage
Le studio français Folimage propose une suite de 4 courts métrages pour tous petits…
Une suite courts-métrages plutôt « chouette »
« Madame Poule de Tali » : Ces poulets qui caquètent sont à croquer ! Maman Poule fait tout ce qu’elle peut pour satisfaire ses deux petits. Mais l’aîné se rebelle : il délaisse les repas mitonnés par Maman, passe ses journées devant les jeux vidéos et laisse traîner ses affaires. Maman Poule, excédée, se perche sur l’arbre voisin et couve patiemment. L’aîné, incapable d’ouvrir une boite de maïs, craque et accoure dans les plumes de sa mère. De retour à la maison, tout est rentré dans l’ordre. Mais voilà , Maman Poule a pondu et un nouvel énergumène débarque… Ce dessin animé canadien de 8 minutes est traité avec beaucoup d’humour et une touche de naïveté. Les graphismes sont cependant assez classiques.
« La bouche cousue » de Catherine Buffat et Jean-Luc Gréco : ce petit dessin animé de 3’30’’ est une satire de la société actuelle. Il présente le mutisme dont nous faisons preuve face à une situation qui nous excède. En l’occurrence, ici, un personnage en papier mâché est exaspéré par un de ses tiers qui entre dans l’autobus avec un part de pizza à la main. Le bus démarre, la pizza se retourne par terre, la sauce tomate s’incruste dans la moquette. Mais pourquoi ne ramasse-t-il pas cette pizza ? Pourquoi personne ne lui dit rien ? Notre personnage boue, s’indigne, mais descend du bus sans rien dire avec une petite pensée pour la femme de ménage… Un court métrage sympathique, amusant et dont l’esthétisme (marionnettes et papiers mâchés) est de qualité.
« Sientje » de Christa Moesker : ce dessin animé hollandais est profondément irritant. Pendant 5 minutes, une gamine pique une crise de nerf, hurle, peint sur les murs de sa chambre et saccage tout. Le seul moment où l’on retient la claque que l’on souhaite ardemment lui donner, c’est lorsque, épuisée par sa bêtise et ses caprices, elle pleure en attendant sa maman. Le thème est agaçant, les graphismes sont hyper simplistes, voire carrément laids.
« L’hiver de Léon » de Pierre-Luc Granjon et Pascal Le Nôtre : ce dessin animé de 28 minutes est adorable. Un gentil petit ours, Léon, vient au secours de la Princesse Mélie Pain d’Epices qui vient d’être enlevée afin de servir de dîner de noël à l’Ogre des montagnes. Le chemin ne lui sera pas facilité, car Boniface, le raconteur d’histoire, tentera toutes les astuces pour atterrir sur le trône et voler les richesses du Roi. Cette petite histoire plantée dans un décor enneigé et sur fond musical moyen-âgeux, traite de l’amour et de l’amitié mais aussi de l’adoption, de la méchanceté des autres face à la différence, de la fourberie et de la convoitise. Pour les enfants, c’est à la fois un moment éducatif et une très belle histoire. La réalisation est excellente : diversité des matériaux, des décors, des enchaînements, des personnages. C’est très inventif et doté d’une belle esthétique. En bref, tout y est !
Cinémas lyonnais
Cinémas du Rhône
Festivals lyonnais