DOSSIER

Affiche

ZOOM SUR UN GENRE : 10 films de braquage à voir et revoir


Le cinéma, comme tout le monde le sait, est un média de fantasmes. Braquer une banque, monter un « dernier coup » avec une équipe de spécialistes en fait partie pour beaucoup d’entre nous. S’il en est question dans « Les Lyonnais », le nouveau film d’Olivier Marchal retraçant les « exploits » de l’un de nos gangs locaux, il est quand même bien plus facile (et plus légal) de vivre ces aventures aux cinéma !
Le caper movie (caper = job, donc film de « boulot ») est l’un des styles les plus représentatifs du film de braquage, que la cible soit une banque, un casino, une ville ou votre esprit. Avec une trame souvent classique suivant un leader constituant son équipe composée la plupart du temps de spécialistes dans leur genre (nous ne sommes pas loin du « men on a mission » pour les films de guerre), afin de réussir leur « job », le film de braquage offre bien souvent plus qu’une simple confrontation entre policiers et criminels… Encore faut-il que le réalisateur derrière la caméra ne soit pas là pour braquer votre portefeuille de spectateur !


Le top 10 suivant n’est donc en aucun cas exhaustif. D’autres films auraient pu s’y trouver, comme les deux épisodes de « Die Hard » réalisés par John Mc Tiernan (le braquage d’un coffre puis celui de la réserve fédérale), « Les Spécialistes » de Patrice Leconte avec Gérard Lanvin et le regretté Bernard Giraudeau, « Un Après-midi de chien » de Sydney Lumet ou bien encore « Fast Five », pour les amateurs de grosses cylindrées. La liste suivante peut être lue dans le désordre mais comporte les 10 films de braquage que vous devez voir ou revoir : 10 films, 10 réalisateurs (dont 1 européen), 10 classiques du genre (et du cinéma) rien que pour vous !

Photo2

10 – THE TOWN, de Ben Affleck (2010)
Si Ben Affleck fait figure de débutant par rapport à 8 des 9 réalisateurs qui vont suivre, il ne faut pas perdre de vue que son dernier film, « The Town », est une ode aux films de braquage tels que « Point Break » et « Heat » (et au cinéma de Michael Mann de façon plus générale). « The Town » ne s’attarde pas seulement sur ses casses spectaculaires, mais sur ses personnages, ce qui en fait toute la force. Combinant scènes d’action burnées et une romance en retenue, Affleck réussit le tour de force de réaliser l’un des meilleurs polars d’action américains des années 2000, et surtout à enfin braquer les feux de la rampe sur sa carrière de réalisateur.

9 – POINT BREAK, de Katheryn Bigelow (1991)
S’il y a bien un film de braquage qui marqua nos esprits au début des années 90, c’est bel et bien « Point Break ». Tout le monde se souvient, en plus de l’amitié entre Johnny et Bodhi, de ces braquages effectués par ces surfeurs déguisés en présidents des Etats-Unis. L’histoire, une fois de plus, ne se concentre pas seulement sur les braquages parfaitement organisés, mais sur la relation entre le criminel mystique joué par Patrick Swayze et celui de l’agent du FBI, interprété par Keanu Reeves. Grâce à « Point Break », nous savons désormais qu’un braquage peut être cool et sexy. Mais attention à ne pas faire de vagues !

8 – OCEAN’S 11, de Steven Soderbergh (2001)
Au cinéma, comme dans la vie, il n’y a pas que les banques qui se font braquer, il y a aussi les casinos. George Clooney, Brad Pitt et neuf autres de leurs potes comptent bien faire sauter la banque (du casino… vous suivez ?). A voir comment Matt Damon se débrouille au poker dans la vraie vie, il a bien fait de rejoindre cette bande de voleurs préférant le smoking aux armes à feu. Remake du film éponyme de 1960 avec Frank Sinatra (« l’Inconnu de Las Vegas » en VF), « Ocean’s eleven » a permis au caper movie de devenir sexy et classe.

Photo3

7 – INCEPTION, de Christopher Nolan (2010)
Qui a dit qu’un braquage ne consistait qu’à voler de l’argent ? Certains voleurs de haut vol peuvent avoir comme objectif de voler vos secrets, et quand le meilleur coffre que vous possédiez se trouve être votre cerveau, il leur suffit d’infiltrer vos rêves pour vous les dérober. « Inception » est donc un film de science-fiction en apparence, car c’est un caper movie pur et dur. DiCap’, Tom Hardy et les autres ne sont ni plus ni moins que des voleurs venus vous rendre visite pendant votre sommeil. Le genre de personnes contre qui il ne faut donc pas se braquer !

6 – INSIDE MAN, de Spike Lee (2006)
Rentrer dans une banque, tirer quelques coups et repartir avec la caisse est devenu tellement banal que certains petits génies trouvent l’exercice indigne de leurs capacités intellectuelles hors normes. Ce qui les excite, c’est de prouver à tout le monde, et surtout à la police, qu’ils ont réussi le coup du siècle. C’est ce que va mettre en place Dalton Russell (Clive Owen) et qui l’entrainera dans une véritable partie d’échecs avec le détective Frazier (Denzel Washington). Car voler de l’argent c’est bien, mais partir avec, c’est mieux !

5 – L’OR SE BARRE (THE ITALIAN JOB), de Peter Collinson (1969)
Quand un braquage fonctionne, les voleurs ont souvent tendance à renouveler l’opération. Il en est de même pour la production cinématographique. « The Italian Job », tout comme « Ocean’s 11 », possède deux versions (la second est traduite sous le titre de « Braquage à l’italienne ») et c’est vers la 1ère qu’il faut cette fois tourner son volant. Michael Caine (le majordome de Batman, pour les plus jeunes) y incarne, avec sa classe et sa cool attitude légendaires, le rôle d’un voleur habile du volant devant voler un stock impressionnant d’or en Italie. Mise en place, course poursuite dantesque (avec un habitué des poursuites : Benny Hill) et supercherie sont les ingrédients d’une recette à déguster with a cup of tea.

Photo4

4 – RESERVOIR DOGS, de Quentin Tarantino (1992)
Il y a un avant et un après braquage, surtout quand ce dernier tourne mal. C’est cette seconde partie que le débutant Quentin Tarantino va décider de mettre en scène. C’est dans leur fuite, terrés dans un entrepôt, blessés, montés les uns contre les autres, suivant le montage déstructuré du réalisateur de « Pulp Fiction », que l’on découvre ces « Mr » en train de mettre en place leur coup consistant à dérober une cargaison de diamants, et découvrir pourquoi le casse a mal tourné. Un classique instantané (comme les 9 autres films de cette liste) !

3 – GUET-APENS (THE GETAWAY), de Sam Peckinpah (1972)
Quand on monte un coup, l’important est de s’entourer d’une bonne équipe. Avec Walter Hill au scénario, Peckinpah derrière la caméra et le couple McQueen/MacGraw sur l’écran, difficile de faire mieux. « Guet-apens », c’est la fuite du couple mythique après un braquage. Police, braqueurs concurrents, tout le monde est à leur trousse pour les détrousser. Un remake sera réalisé par Roger Donaldson en 1994 avec Alec Baldwin et Kim Basinger. Mais rien ne vaut, même pas le sex-appeal de Jennifer Tilly, le chef d’œuvre de Peckinpah. Un classique nerveux et parfaitement maitrisé.


2 – HEAT, de Michael Mann (1995)
Michael Mann, l’un des meilleurs metteurs en scène encore en activité, réalisa en 1995 LE polar, LE caper movie, LE film de braquage ultime. Porté de main de maître par le duo légendaire Pacino/DeNiro, « Heat » offre ce qui se fait de mieux en matière de braquage, de la conception à la fuite, en n’oubliant pas de passer par une spectaculaire et inoubliable scène de fusillade en plein centre-ville de Los Angeles. Si vous ne devez voir qu’un film de toute cette liste, c’est lui. Il aurait pu avoir la 1ère place si « Dieu » n’avait pas un jour réalisé de films.

1 – L’ULTIME RAZZIA (THE KILLING), de Stanley Kubrick (1956)
Si tous les films de braquage, tous les caper modernes doivent trouver leur origine, elle se situe indubitablement dans « L’Ultime razzia » de Stanley « Dieu » Kubrick. Sterling Hayden et sa bande décident de braquer un hippodrome et bien entendu, les choses ne se passent pas correctement. Toute la magie de Kubrick est déjà présente pour ce film phare dans l’Histoire du cinéma. Ayant inspiré bon nombre de films de cette liste, « L’Ultime razzia » est LE film auquel le genre du caper doit beaucoup. Il casse la baraque et se retrouve en 1ère place.

François Rey

Partager cet article sur Facebook Twitter