Difficile de classer les (ou ses) meilleurs films de l’année, surtout quand entre les salles et les festivals, on finit par aligner quelques 350 séances au total, pour environ 300 films vus qui ont eu les honneurs des salles en 2006. Il a donc fallu écarter les films qui ne sortiront qu’après le premier janvier 2007 (comme le très bon Les climats), ou ceux qu’on ne verra malheureusement peut être jamais en salles (comme le norvégien Uro).
Comme chaque année, j’avoue avoir fonctionné au coup de cœur, ou à la surprise, à condition qu’elle provoque au choix, rire, émotion débordante, angoisse profonde… Et du coup ce ne sont pas forcément les films que j’attendais le plus qui se retrouvent dans ce classement. Ainsi, exit The fountain, le film qui me faisait piaffer d’impatience et qui fut une cruelle déception, ou encore Da Vinci Code, qui a réussi à me faire renoncer à lire le livre.
Les principales surprises furent donc cette année « La citadelle assiégée », chronique guerrière du minuscule, « A bittersweet life » sorte de jeu de massacre mafieux proche du jeu vidéo, « Black Book » de Paul Verhoebven, palpitante fresque sur la résistance. De même, se bonifiant avec le recul, le visuellement sublime « Azur et Asmar », seul dessin animé du classement, m’a séduit par son aspect tolérant. A cela s’ajoutent trop grosses claques penchant du côté du thriller : le percutant « Les fils de l’homme » d’un Alfonso Cuaron décidément à suivre, le terrifiant « Romanzo criminale » et le bouleversant « Ne le dis à personne ».
Mais ceux qui retiendront le plus mon attention dans le temps sont mes deux coups de cœur, dont on ressort étreint par l’émotion, et qui touchent forcément en tant que récits de deux pertes : celle d’un frère avec « ‘Je vais bien ne t’en fais pas » et celle d’une histoire d’amour qui ne commencera jamais réellement « Le secret de Brokeback Mountain ». Ce dernier fait partie de ces films minutieusement conçus, dans lesquels l’essentiel est dit en quelques plans, dans parfois des silences aussi douloureux que signifiants. Inoubliable.
Côté flops, les cinq films présentés ici se sont détachés d’eux-même. En tête le navrant et ridicule remake « Entre deux rives » me remémore de grands fou-rires, loin de l’objectif visé. Mais on y retrouve également trois films qui sont parmi les rares qui s’éloigne de ma conception du cinéma (pourtant très large il me semble), de par des mise en scène proches du rien, otant mouvement et imagination à l’image : « Le fataliste », « Ces rencontres avec eux » et « Hamaca Paragaya ». Espérons qu’ils seront moins nombreux en 2007.
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