PORTRAIT

Richard JENKINS

Interprète

Portrait

© TFM Distribution

Richard Jenkins n’est plus tout jeune ! Il est né le 4 mai 1947 dans l’Illinois et fait davantage figure de grand comédien dans des seconds rôles qu’acteur de premier plan. D’ailleurs, il a la tête de celui dont on ne connaît jamais le nom mais qu’on est certain d’avoir déjà vu dans un bon film. Et des bons films, il en a fait. Retour sur sa carrière qui est loin d’être finie !

Après quelques films pour la télévision, il obtient son premier (petit) rôle dans « Silverado » (1985) de Lawrence Kasdan où un autre fait d’ailleurs ses premiers grands pas : Kevin Costner ! Il enchaîne avec « Hannah et ses sœurs » (1986) de Woody Allen, « Les sorcières d’Eastwick » (1987) de George Miller et « Mélodie pour un meurtre » (1989) de Harold Becker.

De 1990 à 1994, la télévision le rappelle et il participe à de nombreux projets dont le plus fameux sera « Les soldats de l’espérance » (1993) de Roger Spottiswoode avec de grands noms d’Hollywood comme Matthew Modine, Angelica Huston, Richard Gere mais avec également une certaine Nathalie Baye ! L’histoire, qui se base sur les événements tirés du roman de Randy Shilts, concerne la découverte du virus du Sida.

De retour au cinéma, il ne fera pas tout le temps les bons choix, alternant films médiocres et vraies réussites. Avec notamment dans la première catégorie « Milliardaire malgré lui » (1994), « Descente à Paradise » (1995), « Le patchwork de la vie » (1996), « Mod Squad » (1999), « De quelle planète viens-tu ? » (2000). Heureusement, Richard Jenkins choisira également « Wolf » (1994) de Mike Nichols, « Flirter avec les embrouilles » (1996) de David O. Russel (qui lui a valu une citation à l’Independant spirit award du meilleur second rôle). Il rencontrera le succès avec « Les pleins pouvoirs » (1997) de Clint Eastwood et les comédies désopilantes des frères Farrelly « Mary à tout prix » (1998) et « Fous d’Irène » (2000).

En 2001, il retournera vers le petit écran, mais pour un tout autre projet : une série télé qui parle frontalement de la mort « Six feet under » et où il interprétera le rôle du père de famille que la mort va cueillir dès le premier épisode, le laissant hanter les suivants !

La même année, d’autres frères font appel à lui : les Coen, qui le rappelleront souvent en renfort : d’abord avec « The barber, l’homme qui n’était plus là » (2001), puis « Intolérable cruauté » (2003) et dans le prochain « Burn after reading ».

Entre temps, il enchaîne comme à son habitude les hauts et les bas : le pas terrible « Fusion » (2003) de Jon Amiel, le mou « Treize à la douzaine » (2004) de Shawn Lévy, l’intéressant « J’adore Huckabees » (2005) de David O. Russel, le vide « Shall we dance » (2005) de Peter Chelsom, la comédie remakée « La rumeur court… » (2006) de Rob Reiner où il retrouve un certain Kevin Costner, l’intense « Le Royaume » (2007) de Peter Berg et le fabuleux « The visitor » de Tom McCarthy où il trouve un grand rôle à la mesure de son talent et pour lequel il obtient d’ailleurs ses premières récompenses comme meilleur acteur : au Method Fest Independent Film Festival de Californie et au Festival du film international de Moscou. Gageons que cela lui ouvre les portes d’autres propositions toutes aussi intéressantes.

Mathieu Payan
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