Une famille américaine moyenne voit son avenir bouleversé lorsque le cadet est renversé par une voiture. Décision est alors prise de quitter la ville. Et d'acheter une grande demeure, au doux nom de Cold Creek Manor. Mais l'acclimatation à la population locale ne ses passe pas sans mal, surtout lorsque débarque l'ancien propriétaire de la maison (Stephen Dorff), fraîchement sorti de prison…
L'image de ce vieux manoir isolé que laisse entrevoir l'affiche du film, et sa dénomination des plus connotée " château hanté " laissaient présager d'un nouveau film d'horreur où les citadins allaient rencontrer quelques fantômes et autres ectoplasmes. A vrai dire, il n'en est rien. Car Cold Creek Manor relève plus du thriller façon " fenêtre sur pacifique ", que du film estampillé épouvante façon " Hantises ".
Point de revenants ici, mais des secrets, de famille, de voisinage, et plus globalement, de communauté. Et la seule véritable réussite de ce scénario plutôt cousu de fil blanc, est d'entremêler savamment les mystères liés à l'histoire de maison, et celle du couple de nouveaux arrivants, soulevant au passage quelques lièvres surprenants.
Les interprètes donnent le meilleur d'eux mêmes, et font corps avec ces riches urbains, qui découvrent la campagne, ses codes, et ses serpents et autres nuisibles. On redécouvre avec plaisir une Sharon Stone, torturée, mais pas suffisamment présente à l'écran. Et surtout, le film nous donne l'occasion d'admirer la férocité d'un Stephen Dorff au meilleur de sa (ses) forme(s), capable d'inspirer inquiétude et pitié dans un même instant, et de passer de la crainte à la haine désespérée aussi rapidement. Une intrigue assez décevante, mais quelques moments de tension assez réussis.
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