affiche film

© Bac Films

COMMIS D'OFFICE


un film de Hannelore Cayre

avec : Roschdy Zem, Jean-Philippe Ecoffey, Mathias Mlekus...

Antoine Lahoud est avocat commis d’office au barreau de Paris. Malgré un travail acharné, ses honoraires restent précaires et les fins de mois sont difficiles. Lors d’une plaidoirie, il est remarqué par Henry Marsac, un richissime avocat aux principes douteux. Ce dernier lui propose une place dans son cabinet afin d’assurer la défense de truands de grande envergure. Antoine Lahoud, séduit par le salaire mirobolant qu’on lui propose acceptera sans hésiter ce nouveau poste qui le mènera, bien malgré lui, derrière les barreaux...


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Photo film

Verdict : affligeant !

“Commis d’office” est le premier long métrage de l’avocate Hannelore Cayre. Un détail important, tant ce film fait preuve d’amateurisme ! Fondé sur un scénario approximatif, l’histoire oscille entre comédie et polar sans jamais réellement se fixer. Antoine Lahoud (Roschdy Zem), avocat au grand cœur oublie très vite ses grands principes pour pouvoir vivre la grande vie, en défendant des caïds du grand banditisme. Succès illusoire car l’avocat qui l’a embauché (Jean-Philippe Ecoffey), se sert de lui pour faire évader un gros truand qui soi-disant lui ressemble trait pour trait. Je dis bien “soi-disant” car entre Roschdy Zem et l’acteur qui joue l’escroc, il y a bien 10 cm de différence et à part la couleur de cheveux et l’origine méditerranéenne, ils ne se ressemblent pas du tout ! Un parfait exemple des nombreux écueils de ce film.

En effet, “Commis d’Office” est une succession de clichés tous aussi grotesques les uns que les autres. Le héros à l’origine si simple, devient une fois riche totalement bling-bling : voiture décapotable, montre en or et magnifique Pépée à son bras. L’avocat peu scrupuleux est filmé longuement en gros plan, mangeant salement dans un grand restaurant pour bien montrer à quel point le personnage est une ordure. Mais là où cela devient navrant, c’est que certains stéréotypes relèvent du plus mauvais goût : Roschdy Zem est harcelé par sa concierge qui a un accent portugais à couper au couteau. Lors d’un interrogatoire dans un hôpital, on assiste en direct aux effets d’un laxatif sur un clandestin qui a caché de la drogue dans ses intestins. Enfin à Genève, l’avocat est apostrophé par 5 femmes entièrement voilées qui lui demandent de les prendre en photo. De misérables blagues qui n’ont strictement aucun rapport avec le film.

Mais le principal défaut de “Commis d’office” est son scénario. Souvent en panne de transitions logiques, la réalisatrice invente des scènes totalement incohérentes pour arriver à suivre la trame de son histoire déjà bien bancale. Pour exemple la scène de l’hôtel de Genève, où le gentil avocat se retrouve, comme par enchantement, dans la chambre du méchant pour y découvrir la preuve que celui-ci cherche à l’arnaquer. De plus, le film s’éparpille régulièrement, en développant des anecdotes aussi déplorables que ridicules. Le must étant cette scène surréaliste où Roschdy Zem organise une course de frites dans un fast-food de banlieue. Pour un film qui se prévaut de décrire le statut précaire des avocats commis d’office, c’est tout simplement affligeant !

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